A propos de l’heureux événement qui se prépare, nous espérons qu’il s’agit d’un garçon, auquel on donnera alors le nom du Prophète. Si c’est une fille, alors le nom de la hachémite me plairait beaucoup. Si la personne est aimable, le nom qu’on lui donnera, quel qu’il soit, le sera. Notre subsistance à tous incombe à Dieu. N’en fais donc pas trop à cause de nous, car ce qui compte, c’est que tu nous aimes et que nous t’aimions. Ecoute ce que j’ai dit à certains de nos frères : " Ne vous tracassez pas pour nous si vous ne trouvez rien. S’il vous est possible d’apporter quelque chose lorsque vous viendrez, alors gloire à Dieu ! Mais sinon, vous venez nous voir pour Dieu et nous vous recevons pour Dieu, afin que des deux côtés l’acte soit purement consacré à Dieu : c’est cela le grand butin et la guidance illustre. "
Quant au relâchement de ta femme concernant le chapelet, son Seigneur en est mieux informé, mais prodigue-lui des conseils spirituels avec gentillesse et bonté, et peut-être que son Seigneur la renforcera, car Il est généreux et accorde d’immenses bienfaits.
A propos de ce professeur dont tu me dis qu’il n’arrive pas à se concentrer, dis-lui de ne s’intéresser ni au passé ni au futur. Qu’il soit fils de l’instant et place la mort sous ses yeux : alors il y arrivera — s’il plaît à Dieu. Nous avons dit ceci à l’un des frères : " Celui qui vise une concentration permanente doit s’abstenir de parler. "
Nous te recommandons de ne pas t’empresser de chercher quelqu’un à qui te raccrocher lorsque tu te trouves dans le désarroi, ni par écrit ni autrement, afin de ne pas refermer toi-même la porte de la nécessité. Pour toi, cela équivaut à invoquer le Nom Suprême. Le désarroi et l’indigence sont des mots qui désignent un état de nécessité impérieuse, dont on a dit qu’il équivalait à invoquer le Nom Suprême. On trouve dans les Paroles de sagesse d’Ibn ‘Atâ’ Allâh : " Quand survient l’indigence, ce sont les jours de fête des disciples " ; et aussi : " L’indigence, c’est le déploiement des dons " ; ou encore : " Il arrive que tu trouves un profit dans l’indigence que tu n’as trouvé ni dans le jeûne ni dans la prière. " Lorsque cet état prend le contrôle de ta personne, abandonne toute volonté de secourir ton âme, et ne la protège par aucun moyen (sabab), pour que ce bien qui t’échoit, tel un cadeau divin, ne te soit pas enlevé. Abandonne-toi à la Volonté de ton Seigneur et tu verras des merveilles.
Notre Maître disait aux gens dans le désarroi : " Détends-toi et tu apprendras à nager. "
Salut !
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